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Exposé
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sur le “dollar-caoutchouc” de nous en faire voir le caractère sérieux, voire la simple réalité. |
on the “rubber dollar” to show us the seriousness, if not the simple reality, of it all. |
8.— Le P.N.S.C. exige la suppression du système des emprunts par l’Etat aux fins d’obtenir des fonds pour les grands travaux publics, et le remplacement de ces emprunts par des émissions de papier-monnaie garanti par la valeur et la productivité des travaux exécutés. |
8.— The N.S.C.P. demands the abolition of the system of borrowing by the State to obtain funds for major public works, and the replacement of such borrowing by issues of paper money guaranteed by the value and productivity of the works carried out. |
Posons la question sur une plus petite échelle. Un homme a quelques milliers de dollars. Il s’en sert pour construire les fondations et le premier étage d’une maison. Sur la valeur du travail exécuté, il emprunte ce qui est nécessaire au parachèvement de sa maison. Voilà qu’existe quelque chose de tangible, une maison, une valeur réelle, là où il n’y avait rien. Cette maison est acceptée comme garantie d’une autre valeur : l’argent qui y a été investi. Même si elle ne produit pas, elle est une valeur en elle-même. Les grands entrepôts, les édifices que construit le gouvernement, les améliorations qu’il apporte au pays sont des valeurs réelles, productives pour la plupart. Si ces valeurs sont jugées suffisantes pour servir de garanties à des débentures émises sur emprunt, pourquoi ne le seraient-elles pas pour l’argent lui-même, dont on se sert pour payer les débentures ? Quand le gouvernement augmente l’actif productif du pays de cent millions de dollars, pourquoi ne pas augmenter de cent millions la somme de papier-monnaie en circulation ? Il n’y a aucune raison sensée, si ce n’est de faire le jeu des spéculateurs et de la Haute Banque de l’or. Les débentures émises par le gouvernement représentent de l’argent ; payer directement avec l’argent, ou avec ce qui le représente, c’est la même chose et, en définitive, il n’y a pas de différence. Oui, il y en a cependant une. C’est qu’en payant ses travaux avec de l’argent emprunté par voie d’émission de débentures, il faut augmenter l’énorme fardeau des intérêts que paient les citoyens et la dette nationale, tandis qu’en payant avec une nouvelle émission de papier-monnaie, ça ne coûterait pas un sou d’intérêt. L’or ou l’argent, par eux-mêmes, ne peuvent absolument rien, comme nous l’avons vu précédemment ; la seule valeur véritable, c’est la productivité. C’est pourquoi nous considérons que les valeurs productives (de revenus ou de taxes) forment encore la meilleure garantie que peut avoir la monnaie nationale, en ce qui concerne l’intérieur du pays. Telles sont les raisons pour lesquelles l’article ci-dessus est exigé par le Parti National Social Chrétien. Si un homme, plus il a de propriété et de bien, peut emprunter ou commander plus d’argent, à plus forte raison un pays peut émettre plus de papier-monnaie s’il a plus de valeurs réelles. C’est un grand |
Let’s ask the question on a smaller scale. A man has a few thousand dollars. He uses it to build the foundation and second floor of a house. Out of the value of the work done, he borrows what is needed to complete the house. Now there’s something tangible, a house with real value, where there was nothing. This house is accepted as collateral for another value: the money invested in it. Even if it doesn’t produce, it is a value in itself. The big warehouses, the buildings the government builds, the improvements it makes to the country are real, productive values for the most part. If these values are deemed sufficient to serve as collateral for debentures issued on borrowed money, why shouldn’t they be sufficient for the money itself, which is used to pay the debentures? When the government increases the country’s productive assets by a hundred million dollars, why not increase the amount of paper money in circulation by a hundred million? There is no sensible reason, other than to play into the hands of speculators and the High Gold Bank. Debentures issued by the government represent money; paying directly with money, or with what represents it, is the same thing and, ultimately, there is no difference. Yes, there is, however. It’s that paying for the work with money borrowed by issuing debentures means adding to the enormous burden of interest paid by citizens and the national debt, whereas paying with a new issue of paper money wouldn’t cost a penny of interest. Gold or silver, by themselves, can do absolutely nothing, as we saw earlier; the only true value is productivity. This is why we believe that productive values (of income or taxes) are still the best guarantee that the national currency can have, as far as the country’s interior is concerned. These are the reasons why the above article is required by the National Social Christian Party. If a man, the more property and goods he has, can borrow or order more money, all the more reason can a country issue more paper money if it has more real values. This is a great |
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