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This “party first” system, requiring more eloquence and skills in oratory than anything else, has put our parliaments at the mercy of lawyers, who have always had a disproportionate influence, when what was needed above all were men experienced in the life and work of the great industrial classes.

— Adrien Arcand, Exposé of Principles and Program of the National Social Christian Party (1934)
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Exposé
Principes et Programme

Exposé
Principles and Program

Principes de Politique Sociale

Principles of Social Policy

Les maux dont souffrent présentement toutes les classes de la société ne sont que les conséquences apparentes et tangibles du grand mal social, beaucoup plus profond et moins apparent, qui en est la cause première.

The ills from which all classes of society are currently suffering are only the apparent and tangible consequences of the great social evil, much deeper and less apparent, which is its primary cause.

Il n’y a pas à se le cacher, nous sommes dans la tourmente d’une lutte gigantesque qui atteint tous les pays, entre deux modes de civilisation.  Le siècle qu’on a appelé “le siècle du progrès”, a échafaudé son système sur des formules purement matérialistes, et il s’en est suivi que la matière a déterminé le vie même de l’homme ; elle a été la loi, la raison d’être, le mobile de toutes les autres, et les conditions humaines y ont été subordonnées.  L’humanité est devenue ce qu’on appelle chaque jour “le capital humain”, assimilé à tous les autres éléments économiques, et l’on a tablé sur le “capital humain” comme on table sur les chemins de fer, sur le crédit, sur la balance commerciale, etc.  On a appliqué cette loi insensée que l’homme existe pour servir la finance, le commerce, la production, écartant le principe spiritualiste que la matière, la finance, le commerce, la production doivent servir l’homme et répondre aux besoins humains.

Let’s face it, we’re in the midst of a gigantic struggle, affecting every country, between two modes of civilization. The century that has been called “the century of progress” has built its system on purely materialistic formulas, and the result has been that matter has determined the very life of man; it has been the law, the raison d’être, the motive of all others, and human conditions have been subordinated to it. Humanity has become what is daily referred to as “human capital”, assimilated to all other economic elements, and “human capital” has been counted on in the same way as railroads, credit, the balance of trade and so on. We have applied the insane law that man exists to serve finance, trade and production, ignoring the spiritualist principle that matter, finance, trade and production must serve man and respond to human needs.

L’homme est devenu l’esclave de sa création matérielle.  Autrefois, l’activité cessait lorsque l’homme quittait l’atelier ou sa boutique ; aujourd’hui, l’activité humaine cesse lorsque la machine arrête, lorsque les puissances d’argent qui ont en mains le sort de l’humanité décident d’arrêter ou de tempérer la production.  Les masses innombrables des travailleurs sont les esclaves des conditions économiques, et l’homme est aujourd’hui enchaîné à un régime tel qu’il n’en a jamais connu de semblable dans toute l’histoire.  Les marchands d’esclaves d’autrefois avaient au moins l’obligation de nourrir ceux sur qui ils trafiquaient, les despotes de l’antiquité étaient eux-mêmes astreints à pourvoir aux besoins élémentaires de leurs prétendus inférieurs.  Aujourd’hui, un grand chef d’industrie peut à son gré jeter cinq ou dix mille hommes sur le pavé, du jour au lendemain, et rien ne l’oblige de voir à leur subsistance ou de se préoccuper du sort de leurs enfants.  L’élément humain ne compte plus ; ce qui compte, ce sont les profits, les dividendes, l’équilibre des budgets.  L’être humain n’a absolument aucune valeur, aux yeux de la nouvelle condition économique.  On prend grand soin d’un cheval, même s’il ne travaille pas, même s’il chôme, car pour avoir un autre cheval,

Man has become the slave of his material creation. In the past, activity ceased when man left the workshop or the store; today, human activity ceases when the machine stops, when the money powers that hold the fate of humanity in their hands decide to halt or temper production. The innumerable masses of workers are the slaves of economic conditions, and man is today chained to a regime the like of which he has never known in all history. The slave traders of yesteryear were at least obliged to feed those they traded with, and the despots of antiquity were themselves obliged to provide for the basic needs of their supposed inferiors. Today, a major industrialist can throw five or ten thousand men out onto the streets overnight, and is under no obligation to provide for them or their children. The human element no longer counts; what counts are profits, dividends, balanced budgets. The human being has absolutely no value, in the eyes of the new economic condition. We take great care of a horse, even if it doesn’t work, even if it’s unemployed, because we want another horse,

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