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Exposé
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Principes de Politique |
Principles of Financial |
La finance, plus que tout autre élément de notre vie économique, a besoin de réformes. Contrairement à toute saine sociologie, la finance a été jusqu’ici la maîtresse des destinées du pays ; c’est elle qui a forgé à son gré le sort de toute la population, qui a commandé aux partis politiques et aux gouvernements. Parce qu’elle a accepté la domination de la finance internationale, dont elle ne pouvait d’ailleurs se soustraire à cause des principes démocratiques mêmes, elle a autant agi contre l’intérêt national qu’en sa faveur. C’est par centaines de millions de dollars qu’elle a investi l’argent canadien dans des entreprises étrangères, la Brazilian Traction Co., pour n’en citer qu’une seule, pendant que, pour développer notre pays, nous étions forcés de faire appel aux capitaux étrangers, remettant nos destinées économiques aux mains de capitalistes étrangers qui, aujourd’hui, contrôlent une portion imposante de notre industrie et notre commerce. Pendant que nos petites administrations publiques, nos institutions de toutes sortes, ne savaient où trouver l’argent nécessaire à leurs besoins, nos banques expédiaient par millions et millions l’argent canadien à New-York, pour faire des prêts à demande aux courtiers de Wall Street. Non seulement l’argent canadien a refusé ou négligé de nous aider, en maintes circonstances, mais encore il a servi contre nous. |
Finance, more than any other element of our economic life, is in need of reform. Contrary to all sound sociology, finance has until now been the mistress of the country’s destinies; it has shaped the fate of the entire population to its own liking, commanding political parties and governments. Because it has accepted the domination of international finance, from which it could not escape because of the very principles of democracy, it has acted as much against the national interest as in its favor. Hundreds of millions of dollars of Canadian money were invested in foreign companies, such as Brazilian Traction Co. to name but one, while we were forced to call on foreign capital to develop our country, placing our economic destiny in the hands of foreign capitalists who today control an imposing portion of our industry and commerce. While our small public administrations, our institutions of all kinds, didn’t know where to find the money they needed, our banks shipped millions and millions of Canadian dollars to New York, to make demand loans to Wall Street brokers. Not only has Canadian money refused or neglected to help us in many circumstances, it has also worked against us. |
Pendant de longues années, nos administrations publiques nous ont liés à la finance étrangère par une colossale série d’emprunts sur les marchés internationaux ; ils nous ont liés à la banque Internationale de l’or, multipliant le fardeau des |
For many long years, our public administrations tied us to foreign finance through a colossal series of loans on the international markets; they tied us to the International Gold Bank, multiplying the burden of |
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