16-e
Exposé
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somme, auront le droit de dire quelle sorte de sauce les Canadiens mangeront, et de quelle façon elle sera assaisonnée. |
short, will have the right to say what kind of sauce Canadians will eat, and how it will be seasoned. |
Le sujet britannique ordinaire, jusqu’à ce qu’il soit nationalisé par l’émission de titres de citoyenneté canadienne, ne jouira pas des droits positifs de détermination nationale. Cependant, il aura tous les droits négatifs inhérents au caractère impérial : droit à la protection de sa personne et de ses biens, droit de libre circulation, etc. Quant à l’étranger non-britannique, il sera considéré comme un hôte de passage, soumis aux conditions réglementaires d’entrée au pays. |
The ordinary British subject, until nationalized by the issuance of Canadian citizenship papers, will not enjoy the positive rights of national determination. However, he will have all the negative rights inherent in imperial character: the right to protection of his person and property, the right of free movement, etc. As for the non-British foreigner, he will be considered a passing guest, subject to the statutory conditions of entry to the country. |
Le troisième article se lit comme suit : |
The third article reads as follows: |
3.— Seuls pourront être citoyens canadiens les membres des deux grandes races qui forment, depuis son début, la population du Canada, et les autres membres aryens du reste de la population qui consentiront à s’identifier avec les deux races-mères. |
3.— Only members of the two great races that have made up the population of Canada since its inception, and other Aryan members of the rest of the population who agree to identify with the two parent races, can be Canadian citizens. |
Ici intervient la question de race. Depuis un siècle et demi, la démocratie nous prêche de ne pas faire de distinctions de races et de religions ; le sentiment internationaliste et la propagande juive ont fait de la question de race une question honteuse que des gens nobles doivent s’abstenir de discuter. Même, on nous a donné l’illusion que, toucher à la question de race, c’est toucher à de la dynamite. Pourtant, la même démocratie n’a jamais cessé de faire des distinctions de races, contre les nègres et les Japonais aux Etats-Unis, contre les Hindous et les Indiens canadiens dans notre pays, contre la Chinoise qui ne peut traverser nos frontières. Et cette politique hypocrite n’a servi vraiment qu’à une chose : ne pas faire de distinctions contre le Juif, totalement inassimilabîe par sa race, fanatiquement anti-chrétien, par sa religion. Lorsque nous voulons prononcer le mot “juif”, retentissent immédiatement des clameurs contre le cri de race. Cependant, quand il s’agit de se faire reconnaître comme minorité par la Ligue des Nations, les Juifs eux-mêmes font entendre le cri de race ; ils le font entendre pour justifier leurs congrès spéciaux, leurs appels aux fonds publics, leurs revendications pour un régime scolaire spécial, et un député juif de Montréal même disait, dans un discours récent, que les députés “juifs” doivent, avant tout, s’occuper des affaires juives à la Législature. |
This is where the question of race comes in. For a century and a half, democracy has preached to us not to make distinctions between races and religions; internationalist sentiment and Jewish propaganda have made the question of race a shameful one that noble people must refrain from discussing. We’ve even been given the illusion that to touch the question of race is to touch dynamite. Yet the same democracy has never stopped making racial distinctions, against Negroes and Japanese in the United States, against Hindus and Canadian Indians in our country, against the Chinese woman who can’t cross our borders. And this hypocritical policy has really served only one purpose: to make no distinctions against the Jew, totally unassimilable by race, fanatically anti-Christian, by religion. When we want to pronounce the word “Jew”, we immediately hear clamors against the cry of race. However, when it comes to being recognized as a minority by the League of Nations, the Jews themselves raise the cry of race; they raise it to justify their special congresses, their appeals for public funds, their demands for a special school system, and a Jewish deputy from Montreal himself said, in a recent speech, that “Jewish” deputies must, above all, take care of Jewish affairs in the Legislature. |
Quand nous parlons ici de races, nous ne parlons pas des branches particulières de chaque grande race. Nous avons en vue les grandes divisions générales reconnues mondialement : race noire, race jaune, race sémitique, race blanche. Les familles de la race blanche, qui sont ce qu’on appelle aryennes, ont leur personnalité propre, mais leurs instincts fondamentaux sont les mêmes et on y trouve un terrain commun d’en- |
When we speak of races here, we are not referring to the particular branches of each great race. We have in mind the great general divisions recognized worldwide: black race, yellow race, Semitic race, white race. The families of the white race, the so-called Aryans, have their own personalities, but their basic instincts are the same, and there is a common ground of understanding. |
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Translator’s note: Arcand believes that “two great races” make up Confederation. He seems to have confused the ethnic character of the severed provinces of Upper and Lower Canada with the ethnic composition of the various provinces of Confederation. The “parent” groups originated in France, the British Isles and, in the case of the Americans expelled in 1776, England. There are several Aryan “races” in the British Isles.
Note de la traductrice: Arcand pense que « deux grandes races » constituent la Confédération. Il semble avoir confondu le caractère ethnique de la province séparée du Haut et du Bas-Canada avec la composition ethnique des différentes provinces de la Confédération. Les groupes « parents » sont originaires de France, des îles britanniques et, en ce qui concerne les Américains chassés en 1776, d’Angleterre. Il existe plusieurs « races » aryennes dans les îles britanniques.
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Translator’s note: Arcand is contradicting himself here. He can’t say “two great races” comprise Confederation on the previous page; and then on this page say that by race he means the Biblical categories, going on to distinguish the different “families” of the Aryan category. He has already said “races”, not “families”, but he has necessarily implied a French “family” and some other unitary white family are the two “great races” of Canada. As previously noted, the “British” consist of several “families”; we can quickly refer to the main ones as English, Irish, and Scottish. The Canadian founding peoples are a mixture of those groups, plus other Aryan “family members”.
Note de la traductrice: Arcand se contredit. Il ne peut pas dire que « deux grandes races » composent la Confédération à la page précédente ; et ensuite, à cette page, dire que par race il entend les catégories bibliques, en continuant à distinguer les différentes « familles » de la catégorie aryenne. Il a déjà dit « races », pas « familles », mais il a nécessairement laissé entendre qu’une « famille » française et une autre famille blanche unitaire sont les deux « grandes races » du Canada. Comme indiqué précédemment, les « Britanniques » se composent de plusieurs « familles », dont les principales sont les Anglais, les Irlandais et les Écossais. Les peuples fondateurs du Canada sont un mélange de ces groupes, ainsi que d’autres « membres de la famille » aryenne.