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This “party first” system, requiring more eloquence and skills in oratory than anything else, has put our parliaments at the mercy of lawyers, who have always had a disproportionate influence, when what was needed above all were men experienced in the life and work of the great industrial classes.

— Adrien Arcand, Exposé of Principles and Program of the National Social Christian Party (1934)
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15-e

 

Exposé
Principes et Programme

Exposé
Principles and Program

tude du Parti que je représente — la cause profonde de ces divisions.  Jamais, dans notre histoire, nous n’avons eu de point de repaire pour fixer une véritable mentalité nationale, jamais nous n’avons eu cet élément primordial et nécessaire d’union qui s’appelle la “citoyenneté nationale”, et vers lequel se serait dirigée l’opinion de tous les groupes du peuple canadien.  C’est ce qui fait que nous avons eu surtout une conscience et une mentalité provinciales.  Jusqu’ici, nous avons vécu comme des “sujets britanniques habitant un pays qui se nomme Canada“.  Eh ! bien, il faut changer la formule du tout au tout et vivre dorénavant comme des “citoyens canadiens dont le pays fait partie du commonwealth britannique.”  Autrement, il est inutile de songer à une conscience nationale, et à la mentalité et l’unité nationales qui en découlent naturellement.  C’est pourquoi le Parti National Social Chrétien, en tête de son programme, place l’article suivant :

of the Party I represent – the root cause of these divisions. Never in our history have we had a focal point for a truly national mentality, never have we had that primordial and necessary element of union which is called “national citizenship”, and towards which the opinion of all groups of the Canadian people would have been directed. That’s why we’ve had mainly a provincial consciousness and mentality. Until now, we’ve lived as “British subjects inhabiting a country called Canada”. Well, we have to change the formula completely, and live from now on as “Canadian citizens whose country is part of the British commonwealth.” Otherwise, there’s no point in thinking about a national consciousness, and the national mentality and unity that naturally follow from it. That’s why the National Social Christian Party, at the top of its platform, places the following article:

1.— Au nom de l’unité nationale et du droit de disposer de nos affaires intérieures, nous voulons l’affirmation positive d’une citoyenneté canadienne.

1.— In the name of national unity and the right to control our own internal affairs, we want a positive affirmation of Canadian citizenship.

Il est temps que l’on donne suite aux stipulations du Statut de Westminster, qui fait du Canada une nation autonome ; que nous ayons conscience d’être une nation, que nous en ayons le titre et le caractère, et que, sur des principes nationaux que toutes les provinces accepteront, s’établisse enfin l’unité nationale indispensable à la grandeur future du Canada.

The time has come to give effect to the stipulations of the Statute of Westminster, which establishes Canada as a self-governing nation; to realize that we are a nation, that we have the title and character of a nation, and that, on national principles which all the provinces will accept, the national unity essential to Canada’s future greatness will at last be established.

Le Statut de Westminster décrète que nous sommes une nation autonome ; c’est-à-dire que, avant de faire partie du commonwealth britannique, nous avons une existence en propre, comme pays.  La sujétion britannique n’est bonne qu’en autant que nous sommes incorporés à l’empire britannique, mais c’est une caractéristique qui doit être subordonnée à notre entité nationale.  C’est pourquoi nous voulons fermement, tout en restant de loyaux sujets britanniques, avoir une existence nationale définie et la régir comme citoyens canadiens.

The Statute of Westminster decrees that we are a self-governing nation; that is, before being part of the British commonwealth, we have an existence of our own, as a country. British subjection is good only insofar as we are incorporated into the British Empire, but it is a feature that must be subordinated to our national entity. That’s why we firmly intend, while remaining loyal British subjects, to have a defined national existence and to govern it as Canadian citizens.

Le deuxième article du chapitre du status national se lit comme suit :

The second article of the national status chapter reads as follows:

2.— Seuls les citoyens canadiens pourront, en Canada, jouir des droit civiques positifs inhérents à la citoyenneté.

2.— In Canada, only Canadian citizens can enjoy the positive civil rights inherent in citizenship.

Cet article veut dire que seuls les citoyens canadiens auront les droits positifs de la citoyenneté, c’est-à-dire le droit de déterminer ce que l’Etat canadien devra faire ; seuls les citoyens canadiens auront le droit de vote, le droit d’être élus comme représentants du peuple, le droit d’office publique, le droit d’administration publique ; seuls les citoyens canadiens, en

This article means that only Canadian citizens will have the positive rights of citizenship, i.e. the right to determine what the Canadian state should do; only Canadian citizens will have the right to vote, the right to be elected as representatives of the people, the right of public office, the right of public administration; only Canadian citizens, in

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Translator’s note:  It’s fascinating that Arcand opens his party program with concern to create Canadian citizenship. He has just emerged from the “battle for control of the Quebec Legislature” in the matter of the Jewish schools affair. Two Jewish members of the Quebec Legislature (Bercovitch and Cohen) were upending the Constitution to do as they pleased, calling themselves “British subjects” as their pretext for doing so, thus ignoring the constitutional rights of the French Canadians (as of the other founding ethnic majorities of Canada). Arcand seems to think that Canadian citizenship must be created to prevent foreigners from meddling and taking over local affairs.

Note de la traductrice : Il est fascinant que M. Arcand ouvre le programme de son parti en se préoccupant de créer la citoyenneté canadienne. Il sort tout juste de la « bataille pour le contrôle de l’Assemblée législative du Québec » dans l’affaire des écoles juives. Deux députés juifs de l’Assemblée législative du Québec (Bercovitch et Cohen) bouleversaient la Constitution pour faire ce qu’ils voulaient, se qualifiant de « sujets britanniques » comme prétexte pour le faire, ignorant ainsi les droits constitutionnels des Canadiens français (comme des autres majorités ethniques fondatrices du Canada). Arcand semble penser qu’il faut créer une citoyenneté canadienne pour empêcher les étrangers de se mêler des affaires locales et de les prendre en main.

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Translator’s note. It’s surprising to see Arcand use the Statute of Westminster of 1931 to support his call for official Canadian citizenship and nationality. One can hardly blame him. However, my own research indicates that the real purpose of the Statute of Westminster was to dismantle the British Empire in order to rebuild its parts around a new central authority to become a world government, the very thing Arcand opposes.  In fact, it is my opinion that the Statute of Westminster of 1931 is null and void, “parliamentary supremacy” notwithstanding; and that to destroy any attempt at world government, this alleged old statute should be declared void and the constituent parts reunited.  After that, a proper constitutional settlement can be worked out.

Note de la traductrice. Il est surprenant de voir Arcand utiliser le Statut de Westminster de 1931 pour appuyer sa demande de citoyenneté et de nationalité canadiennes officielles. On ne peut guère le blâmer. Cependant, mes propres recherches indiquent que le but réel du Statut de Westminster était de démanteler l’Empire britannique afin de reconstruire ses parties autour d’une nouvelle autorité centrale pour devenir un gouvernement mondial, la chose même à laquelle Arcand s’oppose. En fait, je suis d’avis que le Statut de Westminster de 1931 est nul et non avenu, nonobstant la « suprématie parlementaire », et que pour détruire toute tentative de gouvernement mondial, ce prétendu vieux statut devrait être déclaré nul et les parties constituantes réunifiées  Après cela, un règlement constitutionnel approprié pourra être élaboré.